LE SAVOIR ETRE
Au début de la prise de conscience de soi, comment exprimons-nous ce que nous sommes ? Par la suite, quels événements acceptons-nous, ou rejetons-nous, pour nous fabriquer ? Quels buts choisissons-nous pour réaliser ce que nous sommes et comment parvenons-nous à les atteindre ?
Dans mon cas, ces étapes ont été franchies simplement. J’ai eu de la chance. J’ai saisi immédiatement les bonnes occasions qui se présentaient, et j’ai découvert comment donner à mes actions le meilleur effet souhaitable, parfois même, comme si elles résultaient d’un coup de baguette magique. J’ai vécu ainsi une suite d’aventures passionnantes qui m’ont complété dans le sens de mes besoins profonds. Aujourd’hui, je suis un homme très heureux, gavé du meilleur de la vie et assuré de mourir d’indigestion dans la béatitude.
Je ne me suis pas dispersé en politique ! Je ne me suis pas égaré en religion ! Je ne me suis pas perdu dans les systèmes intellectuels ou spiritualistes exigeant des aptitudes et des capacités que je n’ai pas. J’ai évité ainsi la rigidité aveuglante de ceux dont l’esprit insuffisant limite leur soif d’absolu pour le gérer à leur faible mesure.
Mon idéal, c’est tout simplement d’embellir ma vie et celle des autres. C’est l’idéal d’un esthète. Il est la boussole qui a orienté toutes mes pensées et toutes mes actions. Mais, attention ! Une condition est requise quand on choisit d’embellir la vie : être libre à l’égard de soi. En particulier dans les moments où les exigences du beau s’opposent à nos appétits primaires immédiats. Etre au service d’un idéal plutôt que de son égoïsme nous élève pour revenir à notre condition, magnifiés dans la plénitude de l’univers, heureux, même dans le malheur.
Embellir la vie ! C’est beaucoup plus facile qu’on le croit ! C’est ce que j’ai essayé de montrer en écrivant les pages qui suivent. Dans l’esprit d’un passeur qui connaît le chemin qui va de soi à son épanouissement dans le ciel des béatitudes.
Table des sujets traités
- Pedigree
- Premier aboiement libérateur
Éducation scolaire
- Le bac placebo
- Les bienfaits du mensonge !
Éducation familiale
- Antiraciste
Auto-éducation
- De l’antiracisme à l’anticonformisme
- De l’anticonformisme au principe d’inversion et à la ” pensée suppositoire “
- De la ” pensée suppositoire ” à la faculté de reconnaître les meilleurs sans préjugé !
L’axe vital
- Préférer l’activité créatrice au travail lucratif
Vie lucrative
- Les MOTS : Pourquoi je les aime tant !
- Étranges histoires d’argent
Vie quotidienne :
Les MOTS et le JEU
- pour s’évader du quotidien assommant.
- pour modifier le réel
- Le mot ” LIVRE ” et son effet magique
Des MOTS à l’IDÉE, et tout devient possible !
La CRÉATIVITÉ au quotidien :
- La savonnette
- le bulot
- les vœux
La COMÉDIE qui facilite la réflexion
LA DEMANDE GRATIFIANTE :
- Faites suer le burnous du Père Noël
L’AUTOSUGGESTION salutaire
MON IDÉAL :
- Embellir la vie, la mienne et celle des autres
Vie artistique
- La révélation de l’univers plastique
Pedigree
Je suis né à Tunis le 14 novembre 1933, d’un père Français, d’une mère Maltaise, avec, en remontant la lignée de mon père et celle de ma mère, des Italiens, des Prussiens et des Anglais.
Mon premier aboiement libérateur
J’ai commencé à affirmer mon besoin d’indépendance lorsque j’avais 6 ans. Garçon d’honneur d’un grand mariage ( la fille d’un Ambassadeur, apparentée à la famille royale d’Angleterre ), j’ai répondu aux sollicitations du photographe et des parents, l’un qui voulait que les enfants se placent comme ci, les autres qu’ils sourient comme ça, en proclamant haut et fort :
– Vous m’embêtez tous !
À partir de cette parole mémorable qui a fait à l’époque le tour de la ville, je n’ai fait
– que ce qui m’a plu,
– comme ça me plaisait,
– avec qui cela me plaisait
– et pendant le temps que je le souhaitais.
Autant dire que je suis un affreux bourgeois qui s’est donné les moyens d’être le seul à diriger sa vie plutôt que de subir les directives des autres quant à sa personne. Donc, première particularité, qui justifie le surnom que me donne mon fils Philippe : Super Ego … ce qui m’a permis d’éviter la compagnie des fâcheux, même celle des miens les ( rares… encore qu’à certains moments ) fois où ils le sont, et de vivre pour exprimer ce que je suis.
Éducation scolaire
Le Bac placebo
Je me suis construit plus par les leçons que j’ai tirées des expériences vécues, des personnalités rencontrées et des lectures non imposées que par ce que j’ai appris au Lycée où, pour parler franchement, je n’ai pas compris grand chose à l’enseignement que j’ai reçu jusqu’au baccalauréat. Tout ça parce que je suis un manuel, ou plus exactement parce qu’ayant plus d’imagination que d’intelligence, j’ai besoin pour équilibrer l’une par rapport à l’autre de freiner la première en lui imposant la contrainte de la matière ou celle des mots. C’est à l’âge adulte seulement que j’ai découvert l’avantage pour moi de ces freins mentaux, en sculptant et en écrivant.
Au total, la culture qui m’a été administrée n’a eu d’autre effet que celui d’un placebo, avec un résultat tangible quand même, d’avoir un bac bien que vide de son contenu ! Mais je l’ai, hein ? Alors, garde à vous ! Merci ! Fermez le banc ( d’école ).
Éducation scolaire
Les bienfaits du mensonge
Je mentirais si je disais que l’Ecole ne m’a rien appris. Si, elle m’a fait découvrir les bienfaits du mensonge.
J’étais nul en français, bon pour le redoublement. Notre professeur nous donne comme sujet de dissertation :
” Dans un village, le Conseil Municipal décide d’ériger une statue. Dire l’homme public qu’elle représentera “.
Ni une ni deux, notre professeur étant communiste, je choisis Lénine, avec un démarrage comme cela : ” 1914 : encore l’oppression ! 1917 : enfin la révolution ! 1925 : Les villageois reconnaissants décident d’honorer leur sauveur, le grand Lénine …… “. Grâce à quoi, de dernier, je suis passé au rang de second, et à la classe supérieure !
Plus tard, toujours aussi nul en classe, en particulier en français, je passe le Bac en France après avoir vécu en Tunisie à proximité de Salambô. Je choisis comme sujet :
” Les voyages forment la jeunesse, etc. “
et fais croire que j’avais exigé de mes parents un voyage en Tunisie pour comparer les descriptions que Flaubert a faites dans son Salammbô avec la réalité, d’où, miracle, 14 / 20 et reçu au Bac avec mention.
Oui, mes rapports avec le mensonge sont troubles aux yeux de ces benêts de conformistes. J’ajoute qu’en raison de l’effet d’un bon mensonge, la morale impose que seul l’homme honnête ait le droit de mentir ! Comme moi, par exemple ! Parce que, quoi que je dise, je veille à ne jamais nuire aux autres ! Messieurs les conformistes, est-ce que ça vous va ?
Éducation familiale
Antiraciste
Si le lycée ne m’a rien enseigné que je n’aie du réapprendre ou compléter de connaître par la suite, ma mère m’a éduqué à respecter toutes les nationalités et religions à une époque où chacun se moquait plus ou moins gentiment des personnes qui ne faisaient pas partie de son clan. Grâce à elle, j’ai été antiraciste avant 1940, c’est dire si nous étions en avance sur la mentalité de notre temps. La première fois que j’ai dit :
– ” Maman, tu sais ce qu’a fait ce macaroni de … “,
j’ai reçu une gifle accompagnée de :
– ” N’oublie pas que ta grand mère est Italienne ! “.
Plus tard,
– ” Maman, tu sais la dernière de ce youpin de .. “,
une gifle suivie de :
– ” N’oublie pas que ma sœur, donc ta tante, a épousé un Barouch “.
– ” Mais alors, maman, il faut se moquer de personne ? Pas même des bicots ? “.
Regifle !
– ” Tu dois respecter tout le monde “.
Ainsi, ma famille respectait et fréquentait sans exclusive des personnes de toutes origines et appartenances à un moment où il était mal vu, donc rare, de sortir de son clan. Ce petit monde cosmopolite se retrouvait chaque semaine pour taper la carte dans notre salon. Fatalement, il arrivait qu’un nouveau venu, surtout s’il débarquait de métropole, tienne des propos blessants pour l’un des joueurs de sa table, malgré les grimaces avertisseuses de danger faites par les autres. D’où des parties de bridge très animées ! Le must, dans le genre, s’est produit lorsque, après quelques moqueries sur les juifs, un bridgeur donne comme preuve de sa supériorité la façon dont il roulait le fisc à chacune de ses déclarations d’impôts. La partie terminée un des autres joueurs qui s’appelait Cohen, je crois, lui a fait savoir qu’en tant qu’inspecteur fiscal, il le remerciait vivement des informations très franches qu’il avait bien voulu lui donner, et de proposer, dans la foulée, un rendez-vous pour le lendemain matin, 9 heures, afin de régulariser sa situation, dans la joie des autres, cela va de soi ! J’espère que le M.R.A.P m’adressera un joli cadeau ( j’accepte même une édition du Talmud si elle est numérotée ) en reconnaissance de la nouvelle preuve que je présente sur les méfaits du racisme.
À propos de religion, j’ai réagi aux embrassades, trop fréquentes, à mon goût, avec lesquelles un aumônier me témoignait son admiration pour ma façon sûrement géniale de participer aux activités scoutes, en devenant un des plus grands mécréants de la terre. Alors, quand je peux être facétieux, jusqu’à un certain point, évidemment, avec ce qui est considéré respectueusement par les croyants, je ne me prive pas. Un jour, je sonne chez mon fils après m’être couvert le chef de la Kippa que m’avait donnée mon oncle Albert pour participer dignement aux cérémonies qu’il présidait lorsque je rendais visite au clan des Barouch. Sitôt la porte ouverte, je remarque l’air ahuri de mon rejeton à la constatation que je ne porte pas mon chapeau tyrolien avec plume ( des blagues mais ce mensonge embellit la phrase, non ? ) et lui dis, l’air solennel :
– Fiston, j’ai une grande nouvelle à t’annoncer !
Auto éducation
De l’antiracisme à l’anticonformisme
( et à la découverte de deux principes pour voir le monde tel qu’il est et non tel qu’il apparaît :
le principe d’inversion et la pensée suppositoire )
A la réflexion, l’éducation antiraciste que j’ai reçue très tôt est vraisemblablement à l’origine de mon parti pris de voir le monde autrement. Comme je l’ai dit, les personnes que je côtoyais, enfant, avaient la fâcheuse tendance de se moquer de celles qui n’appartenaient pas à leur classe, à leur profession, et même à leur lieu de naissance ( dans les années quarante, les métropolitains qualifiaient les Français nés en Tunisie de Français de seconde zone ! ).
En m’éduquant à respecter les autres, victimes de moqueries ou d’appréciations sans fondement, ma mère m’a indirectement appris à ne pas suivre l’opinion générale, et donc à être anticonformiste. J’ai ainsi découvert que souvent la réalité est à l’opposé de ce qu’en dit l’opinion publique. D’où ma dévotion toute particulière pour le principe d’inversion.
Mais il y a des cas où l’inversion ne rétablit pas dans leur vérité les erreurs charriées par la croyance collective. Il est alors sage de chercher la vérité dans différentes directions. Il faut faire des suppositions pour découvrir les réalités camouflées derrière la perception qu’on en a. D’où les vertus de la pensée suppositoire qui est la version relax du célèbre doute septique de Montaigne.
Voilà les deux principes de ma petite philosophie qui, pour ne pas valoir celle de Kant, que je suis incapable de comprendre, offre l’avantage d’éclairer ma vision du monde d’une façon accessible à mes ( médiocres ) capacités !
Marcel
Un homme que j’aimais beaucoup a contribué a me faire accepter ce que la rumeur publique blâmait au sujet des pratiques de certains anticonformistes notoires de la ville. Il se prénommait Marcel.
Les bonnes âmes de la société tunisoise chuchotaient qu’il vivait avec sa femme du lundi au jeudi midi, et avec sa ( très jeune ) maîtresse, le reste de la semaine.
L’été, il prenait deux mois de vacances, réparties en deux portions de temps égales, l’une, qu’il passait avec sa femme et l’autre avec sa ( toujours aussi jeune ! ) maîtresse.
Et au décès de sa femme, devinez ce qui arriva ? D’une part, notre cher Marcel n’eut pas à pratiquer une espèce de Ramadan sentimental, généralement bien déprimant en période de veuvage. Mais, cerise sur le gâteau ( si vous me permettez d’utiliser cette expression dans un tel contexte ) ce fut la maîtresse que la défunte désignât comme exécutrice testamentaire !
Auto éducation
De la pensée suppositoire à la faculté de reconnaître les meilleurs sans préjugé
A défaut d’avoir de bons livrets scolaires, j’ai développé très tôt la faculté de remarquer, quelle que soit leur apparence ou leur ( mauvaise ) réputation, les hommes de qualité que je rencontrais hors du lycée, et de tirer d’eux ce qu’ils pouvaient m’enseigner. A douze ans, je disais d’une personne qui s’appelait Gortchak et qui vivait dans une espèce de cabane avec pour seul mobilier une caisse faisant fonction de table, une autre faisant fonction de fauteuil, un lit et un piano droit sur lequel il me jouait les œuvres de compositeurs dont certains étaient inconnus à l’époque, Scriabine, par exemple :
– ” Gortchak est un génie musical “.
Personne ne prenait en considération ce jugement de l’enfant de 12 ans que j’étais au sujet d’une personne qui déambulait pieds nus, hiver comme été, vêtu d’une simple djellaba et qui, en plus, pratiquait la religion musulmane ! Jusqu’au jour où, pendant un récital organisé par les Jeunesses Musicales de France, le conférencier dit
– ” Et voilà comment Prokofiev a composé sa troisième sonate pour Piano “.
Aussitôt un homme en djellaba bondit et hurle :
– ” C’est faux “.
C’était Gortchak. Interrogé sur les raisons de son intervention, il a fait savoir qu’il avait été le secrétaire musical de Prokofiev à Paris.
Inutile de dire que, par la suite, partout où j’allais, on déroulait le tapis rouge devant moi !
Un peu plus tard, toujours instruit par Gortchak, je faisais part dans l’indifférence générale de mon enthousiasme pour Ubu roi. Jusqu’au jour où, en le mettant à son répertoire, le T.N.P fait connaître et reconnaître le génie d’Alfred Jarry. Depuis, j’ai connu dans divers domaines, des hommes et des femmes d’exception, du paysan au super diplômé ou richissime, qui m’ont honoré de leur amitié, à tout le moins de leur estime. Un sacré atout de savoir repérer les meilleurs. Une demi-heure de discussion avec eux vous en apprend plus qu’un an ailleurs. Sur le plan amical, quel enchantement ! Et pour les inévitables problèmes qui vous dépassent, quel soulagement de savoir que les meilleurs spécialistes vous en libèreront ! Au total, j’excelle plus par la valeur des personnes dont j’ai su m’entourer que par mes propres mérites !
Encore tout récemment : je m’inscris dans un club de rencontres sur Internet afin de trouver une compagne pour un ami timide. Au passage, j’en remarque une avec laquelle je développe une correspondance. Je flaire tout de suite qu’elle a un talent littéraire peu commun, ce qui est confirmé par l’avis de spécialistes. Je lui propose de retarder notre rencontre pour alimenter un livre constitué par nos lettres. Ce qu’elle accepte. Si notre travail est édité, ce sera grâce à mon flair agissant, une fois de plus, à bon escient !
L’axe vital
Préférer l’activité créatrice au travail lucratif
J’ai eu la sagesse de décider que le premier capital que je devais thésauriser était le temps de vivre comme il me plaisait pour devenir ce que j’étais et non comme le souhaitait la société, riche !
Mais comment sortir de la dialectique que pour vivre libre, il faut avoir des moyens financiers, lesquels ne s’obtiennent qu’en se privant d’une bonne part de sa liberté ? En choisissant un créneau rémunérateur, soit, pour un non diplômé, les affaires, et dans les affaires, la vente. Puis, l’aisance acquise, en distribuant le surplus à un associé qui me soulage d’une partie de mon temps de travail pour me permettre de jouer avec mes copains pendant la récréation ! Comme quoi, le dicton selon lequel on n’a rien dans la vie sans sueur, sang et larmes, est une recommandation sans fondement et malintentionnée faite par les descendants de Torquemada pour terroriser les niais qui la respectent !
Vie rémunératrice
Les MOTS : pourquoi je les aime tant !
Ce n’est pas un raisonnement d’intellectuel qui me fait aimer les mots. C’est la nécessité d’être très efficace dans mon travail rémunérateur pour m’en libérer le plus souvent possible ! Et là, l’observation élémentaire de la réalité m’a fait découvrir le pouvoir fantastique des mots. Vendre, c’est très simple. Vous discutez avec un client pour qu’il vous passe une commande. Vous êtes l’acteur qui joue un texte composé de phrases dont chaque mot doit percuter comme dans une bonne pièce de théâtre. Le représentant efficace prépare donc les phrases qu’il dit en choisissant et en organisant les mots qu’il prononce. Son texte mis au point, il apprend comme un acteur à le réciter par cœur. Dès lors, son rôle, subtil mais très amusant, est d’obtenir que son client participe comme il le souhaite à la scène qu’il a imaginé de jouer avec lui. Naturellement, le client a une logique différente de celle de l’auteur ! Il faut alors ramener au texte le client qui s’en égare, faire en sorte qu’il suive la progression de votre pièce jusqu’à sa conclusion logique, la commande, présentée apparemment sous la forme d’une liberté de choix qui ne l’est pas en fait :
– ” Vous préférez en recevoir 4 ou 2 ? ” ,
ou bien :
– ” Je vous livre demain ou après-demain ? ” .
Rigolo, hein ? Et là, l’esprit passionné par cette joyeuse dialectique découvre qu’il peut amplifier considérablement l’effet des paroles qu’il prononce : en utilisant conjointement à son discours un document écrit et illustré, appelé ” appui visuel “. Pour chaque argument prononcé, le vendeur montre du doigt l’appui visuel qui l’illustre et dit à son client :
– ” vous voyez “.
Ainsi, le négociateur actionne trois moyens d’action au lieu d’un seul : le verbe + le texte résumé de ce qu’il dit + l’illustration du texte. Le résultat est optimum ! Je préparais donc mes négociations en imaginant un dialogue idéal avec le client pour le texte à dire, et en composant des illustrations, à montrer, en appui du texte. Je n’ai pas inventé cette manière de faire appelée fort justement : ” vente avec feuillet d’appui ” qui est considérée comme la ” baguette magique du vendeur “. Mais mon sens de l’excellence m’a permis de la repérer à l’occasion de séminaires faits par les géants de la vente que je fréquentais assidûment. Inutile de dire qu’avec cette méthode et ces moyens, les collègues concurrents qui, dans ma branche, improvisaient parce qu’ils n’avaient suivi aucune formation, étaient balayés.
J’ai ainsi gagné le maximum dans le temps le plus court. A partir de quoi, j’ai eu la liberté de choisir entre être très riche, en argent ou en temps. J’ai choisi cette deuxième éventualité. J’ai ainsi délégué, avec un intéressement correspondant, une partie de mon temps rémunérateur à des associés. Là encore, mon sens de l’excellence a joué positivement : j’ai su choisir les meilleurs, de meilleurs que moi ( ça rend humble ), dont les noms, sonnez trompettes de la renommée, sont Jean-Pierre TITE et Jean-Michel PIOT. Grâce à ces deux génies de la vente j’ai vécu comme je le souhaitais, avec des revenus suffisants, et surtout un capital de temps disponible considérable qui m’a permis de donner libre cours à mon besoin de créer dans différents domaines ainsi que je le présente dans mon site :
www.georgesdecuzey.fr/
et à la fin de cet opuscule.
Vie rémunératrice
Étranges histoires d’argent
J’ai déjà parlé du choix financier que j’avais fait. Ce que je n’ai pas dit, qui est très important, c’est que la meilleure façon de recevoir, c’est de donner ( Tiens, une inversion ! ). Cela suppose une certaine liberté vis-à-vis de ses intérêts primaires, voire, de certaines pensées conformistes.
L’histoire du démarrage de la collaboration de Jean-Michel PIOT à mes activités est exemplaire.
Il débute comme salarié, étant entendu qu’après avoir fait ses preuves, il achètera 30 % de mon portefeuille.
Je commence par le présenter à la partie de ma clientèle qu’il visitera à ma place pendant que je ferai des sculptures ou autres activités sans rapport avec les affaires ! Arrive le dernier jour de présentation. Et alors, la tuile ! Jean-Michel est foudroyé par une hépatite virale. Hors circuit pendant 6 mois. Adieu mon temps libre ! Au nom du principe d’inversion, je paye néanmoins mon employé comme s’il me rendait le service de me faire gagner du temps alors qu’il m’en fait perdre ! Rétabli, il donne toute satisfaction et, après quelques mois, je lui rappelle ce qui était convenu lorsque je l’ai engagé : qu’il devienne mon associé en m’achetant 30 % de mon portefeuille. Il est d’accord mais il n’a pas un sou de côté pour me payer. Je trouve tout de suite la solution. Au lieu d’attendre que l’association démarre lorsque Jean-Michel sera en mesure de payer sa part, je fais en sorte qu’elle prenne effet tout de suite. Ainsi, au lieu de percevoir un salaire mensuel de 5.000 F il touchera désormais 12.000 F de commission par mois, environ, sur le montant desquels il déduira ce qu’il veut pour me payer petit à petit sa part. Autrement dit, il me paye avec l’argent que je lui donne ! Encore une fois, vive l’inversion ! Certains grands financiers de mes amis m’ont traité de fou, d’idiot ………Et pourtant, ma proposition ” déraisonnable ” a tellement stimulé mon nouvel associé, qu’en deux ans nous doublons notre chiffre avec une faible part qui me revient dans ce résultat. C’est une des meilleures affaires que j’ai faites, sans parler de la fidèle reconnaissance de Jean-Michel qui s’exprime, comme il me le propose régulièrement depuis qu’il est très riche, par le fait que je peux le considérer comme mon banquier en cas de nécessité ! Avoir des amis riches et généreux, quelle sécurité !
Voici une autre histoire financière qui défie le bon sens.
Henri Rolland est magasinier chez un grossiste que je visite à Vierzon. Un jour, il quitte son employeur pour aller travailler à Paris chez un autre grossiste, La Robinetterie Nouvelle, qui est aussi fabriquant, mais d’un seul produit, excellent d’ailleurs, le mécanisme de chasse Cloc Toc ! Notez que cette onomatopée évoque l’eau qui tombe goutte à goutte dans un système qui fuit. Allez savoir pourquoi, le mécanisme Cloc Toc a été ainsi nommé parce qu’il ne fuit pas, lui ! Encore une inversion ! Notre ” industriel ” marginal cherche un représentant pour mon secteur et Henri Rolland lui parle de moi. À l’époque, je suis l’agent du premier groupe mondial de parois de douches ( 20 usines dans le monde ) et d’autres entreprises importantes. Je ne suis pas du tout tenté par la représentation d’une petite entreprise qui ne vend qu’un seul produit mais, finalement, j’accepte, uniquement pour ne pas faire de la peine à mon ami de Vierzon….. Quelques années passent et Cloc Toc devient une de mes premières cartes ! Parallèlement, la femme d’Henri Rolland ne supportant pas la vie de Paris, la famille retourne à Vierzon. Avec un toupet ( ou une inconscience ) énorme, Monsieur Rolland s’installe comme grossiste bien que ses connaissances en gestion soient plus que sommaires et surtout qu’il dispose de moyens financiers très limités, ceux apportés par un associé, petit plombier ! Inutile d’évoquer ses déboires les premières années… Il survit quand même mais c’est très dur et il a 5 enfants. La semaine précédant une visite que je lui fais j’étais entré dans une station service pour faire le plein peu après que de la ferraille que transportait un camion soit tombée par terre. Je ne la remarque pas, roule dessus et sectionne mes 4 pneus. Coût de ce manque d’attention : 2.500 Francs. Je repense à cette histoire pendant que je m’inquiète de la situation de la famille de Monsieur Rolland. Tout à coup, je luis dis ce qu’il ne pouvait comprendre : ” Cher ami, je viens de rouler à nouveau sur de la ferraille. Et en plus, je vous dois un cadeau pour la carte Cloc Toc que vous m’avez fait avoir ( et qui m’a rapporté depuis quelques dizaines de milliers de Francs ). Voilà 5.000 F pour vous dépanner “. Rentré chez moi, je parle de ce prêt à ma femme en lui disant qu’il vaut mieux, pour la paix de notre esprit, ne pas nous attendre à être remboursés ! Le temps passe. Les affaires Rolland s’améliorent. Lors d’une visite, il m’annonce qu’il a quelque chose pour moi qui est dans une enveloppe que je mets dans ma poche. C’était l’argent que je lui avais prêté auparavant, complété par un intérêt annuel de 20% ( taux énorme ) que j’ai naturellement refusé de recevoir.
Des histoires comme celles que je viens de raconter, j’en ai vécues beaucoup ! L’argent, j’en ai prêté, j’en ai donné, j’en ai emprunté, souvent, en ne tenant pas compte des idées reçues, et je ne m’en suis jamais mal porté ! Peut-être parce que mon sens de l’excellence m’a fait choisir des relations de qualité ! Sollicitées ou bénéficiaires de gestes de ma part, elles ne m’ont jamais déçu.
Je ne suis pas riche mais j’ai vécu comme je le voulais. Ce qui ne m’empêche pas d’avoir quelques chances de finir millionnaire bientôt. Parce que le Père Noël m’a fait tant de cadeaux, qu’il peut bien m’en faire un de plus ! J’attends ce jour non pour le pactole mais pour clouer le bec des conformistes qui me reprochent de ne pas être très riche alors que j’aurais pu le devenir !
Vie quotidienne
LES MOTS et le JEU
J’espère que vous êtes d’accord pour penser qu’il est utile et amusant de jouer une certaine comédie dans une négociation d’affaires. De la à justifier une telle attitude dans notre vie courante, personne sera d’accord ! Eh bien, moi, oui ! Désolé.
Pour bien comprendre ce qui va suivre, je dois préciser que la vie courante m’assomme. D’où le désir immense de
m’en évader, de basculer dans un autrement moins insupportable, et si possible plus divertissant. Les mots, toujours les mots et le jeu ( que je considère comme la plus noble des activités humaines ) vont me le permettre.. Quelle que soit la situation ( chez le boulanger, par exemple ) j’essaie de la détourner de son sens habituel ( – ” Donnez-moi, s’il vous plaît, une demi baguette, … mais coupée dans le sens de la longueur ” ). A quoi la boulangère me fait savoir qu’elle me la donnera un jour comme je le demande et qu’il faudra que je la prenne alors. Bref, je me dédouble tout le temps pour jouer une petite comédie avec les personnes que je fréquente et les encourager à se dédoubler aussi. Dans cette affaire, les mots choisis sont essentiels. Ils nous font basculer du monde des habitudes vers celui du divertissement.
Mais un rôle plus important peut être donné aux mots : celui de changer profondément la vie des personnes. Vous savez que je me suis inscrit dans un club de rencontre pour trouver une compagne à Boris, un ami timide qui était en pleine solitude sentimentale. Notez qu’ici, j’étais motivé autant par la curiosité de découvrir un monde inconnu que par le souci ( ouille, il n’est pas gai ce mot ! Va-t-en, tristounet de malheur ! ) de rendre service à un ami. J’ai réussi très rapidement ma mission. Comment ? Par une annonce, soit une suite de mots qui présentent Boris et le genre de personne qu’il souhaite rencontrer. Vous avez bien lu : des mots ! Suite à mon annonce, j’ai reçu en moins de deux semaines 100 propositions correctes exprimées avec des mots, dont 10 annonces de femmes très exceptionnelles parmi lesquelles mon ami en a choisie une. J’ai donc écrit ( avec des mots ! Combien de fois faudra-t-il vous le dire ? ) à la personne sélectionnée. Il s’en est suivi un échange de courrier, ( donc, je ne me lasse pas de le répéter, une suite de mots ), jusqu’au rendez-vous où j’ai présenté le bénéficiaire de mes diligences épistolaires à la correspondante qu’il avait choisie. Depuis, ils se fréquentent apparemment à leur entière satisfaction.
Manifestement, le couple ainsi formé est la résultante d’un jeu où des mots sont utilisés pour changer la vie !
Lorsqu’on parle de la culture, qui a pour base les mots, on ne considère, trop souvent, que sa fonction désintéressée ( hors du contexte professionnel ), élévatrice, ludique, en négligeant celle, très pratique, de nous permettre d’agir dans notre vie quotidienne selon nos souhaits. Or, dans l’action, notre efficacité est proportionnelle à notre aptitude à nous affirmer en exprimant ( avec des mots ! ) ce que nous voulons et à décrypter les messages que nous recevons. À mauvaise culture, mauvaise affirmation de soi et interprétation des signaux reçus qui ne provoque pas les meilleures actions. À bonne science de l’art de concaténer les mots pour s’exprimer et interpréter, maximum d’efficacité pour atteindre nos buts, éviter les dangers, éliminer les obstacles. Ainsi, les conséquences fâcheuses de l’effondrement de la culture ne concernent pas seulement notre stock de connaissances mais nos atouts pour gérer notre vie.. Malheur à qui ne détient pas la baguette magique qu’est la culture ou, à qui, ne lui reconnaissant pas ce magnifique pouvoir, ne l’utilise pas.
Ce n’est pas pour rien que j’aime le mots. Et croyez-moi, ils me le rendent bien !
Vie quotidienne
Le MOT ” LIVRE ” : son effet magique
Si une bonne concaténation des mots permet d’agir efficacement, que dire de l’emploi du seul d’entre eux qui les exprime tous de toutes les façons possible, le mot LIVRE ! Utilisé d’une certaine façon, son pouvoir est fantastique. Voici comment je l’ai découvert.
Au tout début de la microinformatique, l’amateur qui s’y intéressait était livré à l’idiotie de jeunes vendeurs prétentieux qui indiquaient les procédures à suivre en tapant sur leur clavier à une telle vitesse que cela revenait à apprendre un morceau de musique en regardant les mains du pianiste qui le joue. Bref, mission impossible.À l’époque, j’habitais à Châteauneuf-sur-Sarthe, et un informaticien dispensait des cours d’informatique dans le cadre des activités de la Chambre de Commerce d’Angers. Après avoir suivi son ” enseignement ” j’ai constaté que je ne mémorisais pas plus ses explications que celle des ” vendeurs ” des boutiques. Je lui ai alors demandé s’il pouvait nous remettre un support de cour ” aide mémoire ” qui présentait les procédures, comme sur une partition musicale ! Il n’en avait pas. Et là, j’ai eu l’idée qui vaut de l’or : Qu’à cela ne tienne ! Faisons un livre qui sera aux procédures informatiques ce que la partition est à la musique. Le mot associé à une proposition foudroyèrent l’informaticien qui accepta. Grâce à quoi j’ai eu à ma disposition, gratuitement, un professeur qui m’a initié aux subtilités de cette discipline. Notons qu’il faudra attendre plusieurs années pour que soit exploitée mon idée de partition informatique.
Quoi qu’il en soit, l’emploi du mot ” livre ” dans la formule ” écrivons un livre ” produit d’heureux effet, avec, pour dernière preuve, l’ouvrage créé, comme je vous l’ai dit, avec une personne rencontrée incidemment sur Internet.
Vie quotidienne
Des MOTS à l’IDÉE : et tout devient possible
Les mots, vous l’avez constaté avec Boris, ont le pouvoir de changer la vie d’une personne. Mieux : lorsqu’ils expriment une idée nouvelle, vous devenez l’Ali Baba de votre vie. Innovez. Vos actions seront plus efficaces, votre pouvoir sur la réalité, presque illimité. D’où l’intérêt d’être créatif.
Un jour, une entreprise me demande d’améliorer le rendement de ses vendeurs. Je crée la comédie qu’ils doivent jouer chez leurs clients, et l’appui visuel qui accroît les effets de leurs paroles. Reste à leur donner l’aptitude d’avoir des idées nouvelles, ne serait-ce que pour améliorer l’efficacité de leurs outils de travail. Comment les libérer du carcan réducteur d’une routine ? En leur faisant pratiquer des exercices qui stimulent leur imagination. Comme, par exemple, d’écrire à une personnalité pour obtenir d’elle une réponse ! Pas facile de trouver l’idée qui incite un inconnu très sollicité à se mettre en rapport avec vous !
Un des grands moments de ce jeu a été la préparation de l’entrée en relation avec le dessinateur Gotlib. Il fallait trouver deux idées : une raison valable de lui écrire et un cadeau qui en découle. Mystère de la création, les vendeurs ont commencé à phosphorer sur le cadeau ! De fil en aiguille, ils inventent un document officiel totalement inconnu à l’époque, et pourtant si utile parce qu’il vous évite de faire la queue lorsque des idiots sont arrivés avant vous….chez le boulanger, par exemple. Mais quoi, haletez-vous ? UN LAISSEZ-PASSER DEVANT TOUS, pardi ! Vous imaginez la scène ! Vous arrivez sur place et zut, il y a plusieurs personnes qui attendent leur tour d’être servies ! Avec un laissez-passer devant tous, vous vous libérez des contraintes respectées par les autres ! Vous réalisez le rêve de tout bon Français : profiter d’un passe-droit ! Avec l’autorité du pouvoir exclusif que vous détenez par faveur spéciale, vous remontez la file d’attente. Arrivé au comptoir :
– ” Une demi baguette, Madame, s’il vous plaît “…..
….complété accessoirement des inévitables souhaits sur la cuisson et autres précisions qui vous donnent l’illusion de croire que du moment où vous payez, vous avez le droit d’être exigeant, même pour des broutilles auxquelles dans le fond de vous même vous n’attachez aucune importance.
La personne dont vous avez pris la place vous reproche aussitôt votre culot, elle vous insulte peut-être, même, si elle se sent soutenue par les murmures réprobateurs des autres qui attendent leur tour. Et là, il se produit un événement considérable. Vous dites ” Permettez ! ” et vous présentez votre laissez-passer devant tous ! Alors, la foule s’agenouille et vous demande pardon pendant que la boulangère vous sert, le visage tout miel, fière d’être visitée par une personnalité, VOUS, qui a droit à des égards dont le commun des mortels ne profite pas ! Pour ces évidentes raisons, nous sommes persuadés que Gotlib sera ravi de recevoir notre sésame et qu’il nous en remerciera.
Une première version du sésame est réalisée. Reste à trouver la raison de l’offrir ! Les vendeurs imaginent que l’illustre destinataire est la réincarnation de Mala Soutra, en foi de quoi l’Ashramgram de Berney-les-Tousse, dans l’Eure, lui délivre un laissez-passer devant tous ! C’est pas de la créativité, ça ? Et ça permet de donner un contenu surréaliste au coupe file dont une version, plus exotique que la première est mise au point ! Au fait, tant qu’on y est, votre patience à lire jusqu’ici ces inepties ( ré-créatives, je l’espère ) mérite que vous receviez, vous aussi, ce document générateur d’avantages que les autres n’ont pas. Le voici, inséré entre cette page et la suivante ! N’en abusez pas !
Pour en revenir à Gotlib, non seulement il nous a écrit, mais il nous a retourné son laissez-passer avec son portrait dessiné à l’emplacement où devait figurer sa photo. Inutile de préciser que la lettre de notre correspondant accompagnée d’un dessin a conforté les représentants sur l’intérêt d’être créatifs. Ce à quoi ils se sont employés avec de belles réussites, comme le montre l’histoire qui suit.
Michel avait parmi ses cartes celle d’une usine française fabriquant des cabines de douche en plastique. Et il en avait une autre, assez récente, d’une entreprise anglaise, qui vendait des cabines de douche en verre spécial qu’on appelle ” glace claire “. Michel avait bien réussi l’implantation des produits de cette deuxième usine. Mais il était le seul et l’usine étrangère, constatant son insuccès à l’échelle nationale prît la décision de se retirer du marché français. La tuile pour Michel qui perdait le bénéfice d’un travail fait pendant plusieurs mois.. Il a alors une idée qui a transmuté le réel ” catastrophe ” en conte de faits. Il rencontre le patron de l’entreprise qui fabrique des cabines en plastique et il lui propose de compléter sa gamme avec des cabines en glace claire en les commandant à l’entreprise anglaise qui retourne sur ses terres. L’intérêt de la proposition est évident. Elle est acceptée. Avec les avantages suivants pour cette petite idée : D’une part, Michel continuera à vendre les cabines en verre, et donc, à percevoir sa commission dessus. Mais en plus, les deux patrons qui ont fait affaire grâce à son entremise lui donnent une belle commission pour son rôle dans cet arrangement profitable à toutes les parties concernées !
Notons que l’idée était si bonne que même mal présentée, elle aurait fonctionné. Comme quoi, si les mots ont, comme je l’ai montré, un grand pouvoir pour changer la vie, celui d’une bonne idée leur est supérieur ! Que dire de l’association de mots qui expriment une idée !
A ce sujet, je ne saurais trop conseiller la lecture du livre jubilatoire d’un créatif hors du commun, Thierry Ardisson :
” Confessions d’un babyboomer ” ( collection J’ai lu ).
C’est un hymne magnifique à la créativité.
Vie quotidienne
La créativité au quotidien
Pour moi, il existe deux façons de vivre. En acceptant ou pas le réel. Quand on accepte, la voie conformiste est la plus sage. Et quand on n’accepte pas, il faut modifier ce qui insupporte, ou s’évader de la réalité par le jeu ! Pour modifier ou s’évader, il faut créer, être créatif ! Il faut donc s’entraîner à l’être en saisissant toute occasion qui se présente. Et elles ne manquent pas !
Est-ce que vous êtes comme moi quand vous prenez votre douche ? Arrive un moment où votre savonnette est si fine que vous ne pouvez plus la tenir en main. Dans ce cas, vous la jetez ! Moi, pas. Non, parce que je suis avare mais pour exercer mon imagination créative. Pendant des mois j’ai cherché comment coller une savonnette en fin de vie à celle qui prendra sa suite. Pour user totalement la première. J’ai jamais autant étudié un morceau de savon ! Maintenant que j’ai trouvé la solution, quelle fierté, le moment venu, de placer après la douche le vestige de savon à jeter sur une éponge mouillée et de poser dessus la savonnette neuve. Le lendemain matin, les deux sont collées ! Je ne sais pas pourquoi, mais c’est comme ça. Et comme l’a dit Pierre Dac :
– ” Il vaut mieux ne pas savoir comment ça marche que de chercher à savoir pourquoi ça ne marche pas “.
Autre exemple, que vous trouverez peut-être aussi dérisoire que le premier bien qu’il représente une escroquerie inacceptable, comme si vous achetiez un billet de train pour aller de Toulouse à Paris et qu’arrivé à Tours la SNCF dise aux voyageurs qu’ils ne peuvent aller plus loin avec leur billet ! Et bien, cette situation inacceptable se produit non seulement une fois, mais des dizaines de fois, quand vous achetez des bulots ! Au moment de les déguster, vous piquez la chair et, une fois sur deux, elle se casse dans son milieu ! Intolérable de ne pas pouvoir manger en entier de ce qu’on achète ! Et en plus, l’angoisse, à chaque tentative d’expulsion ! Réussirai-je ? Réussirai-je pas ? Là encore, après des années de recherche, j’ai trouvé la solution. Je commence par sectionner avec une pince la partie pointue de la coque ( on peut utiliser une meule mais ce n’est pas recommandé avec une nappe sur la table ). Le coquillage est ainsi transformé en une espèce de mollusque qui a deux ouvertures, la plus grande, fabriquée d’origine, et la plus petite, à l’opposé de la première, celle que vous avez faites. Vous piquez alors la chair pour la faire sortir de sa coquille du côté du grand orifice. Là, en principe, vous retirez facilement le bulot de son logement. Si, par extraordinaire, ce n’était pas le cas, vous le tenez comme une conque et soufflez dans le trou obtenu avec la pince. Mais pas trop fort pour éviter l’effet sarbacane qui expulse le corps résiduel du mollusque à la vitesse d’un bolide à quelques mètres de votre assiette, à moins qu’il ne soit inopinément arrêté par l’œil ou par le visage d’un convive qui se trouve sur sa trajectoire.
Vous le constatez, il y a pléthore de situations propices à un exercice de créativité. Il y en a une, pourtant, et je finirai par là, qui se reproduit chaque année et que je vis comme un cauchemar jusqu’à ce que je trouve une solution originale qui me satisfasse : c’est les vœux ! Le problème est plus compliqué qu’il n’y paraît. D’une part, il faut trouver une idée amusante qui plaise aux destinataires. Pas facile, sauf l’année où mon message disait : ” Avec mes vœux, ci-joint le moyen infaillible de les réaliser “. J’avais joint à cet effet la photocopie de la publicité-étiquette mirobolante que le Marabout de votre quartier glisse dans votre boîte aux lettres ( Maître YA KHA résout tous vos problèmes ). Mais l’idée ne suffit pas. Avez-vous remarqué que les souhaits que vous recevez jusqu’ici sont des non-vœux ? Ils ne donnent pas la preuve que leur émetteur désire sincèrement ce qu’il vous souhaite. Si c’était le cas, tout envoi relatif à votre prospérité devrait être accompagné d’un chèque ! Voilà pourquoi chaque année je suis peut-être le seul à offrir un cadeau avec mes vœux. Ce qui m’oblige a trouver deux idées originales au lieu d’une seule. Dur !
En illustration de ce qui précède, je suis heureux de vous présenter en appendice, de façon prématurée mais sincère, mes vœux, avec l’assurance que vous recevrez le pactole en 2008. C’est mon dernier mot, Jean-Pierre !
Vie quotidienne
La comédie qui facilite la réflexion
Je ne sais pas penser avec des idées seules. Pour bien penser, j’ai besoin d’une interface, à savoir de la matière ( d’où mes sculptures ), ou un instrument ( le ” piano à dessiner ” pour mes dessins ), ou une feuille de papier quand je ne dispose pas de mon ordinateur, etc. Sans ces supports, j’ai des idées, certes, mais dans un tel désordre, si incomplètes et si fugitives, qu’il vaut mieux ne pas en parler. Si je veux quand même réfléchir sans aide extérieure, je crée par imagination l’interface dont j’ai besoin, sous la forme de personnages qui discutent entre eux de ce qui m’intéresse. J’improvise ainsi une petite comédie mentale et je laisse les comédiens travailler mes idées. Le discours de ces personnages m’intéresse tellement, parfois, qu’il m’arrive de participer à leur discussion. Je leur dis tout haut ce qu’ils entendent dans mon esprit. La personne qui me croise alors se dit que je parle tout seul. Quand cette rencontre se produit chez moi, passe !… Quoi que … Mais dans la rue, au fou !
Lorsque je réfléchis en me dédoublant, il m’arrive de participer à une émission télévisée, Comme celles qu’animait Bernard PIVOT. Comprenez-moi : tant qu’à imaginer une scène avec des comédiens qui discutent de mes idées, autant qu’ils soient en bonne compagnie et flattés d’être les invités d’un journaliste universellement admiré ! Donc, à l’époque, j’étais fréquemment invité aux émissions de Pivot, même si vous ne m’avez pas vu aussi bien que je le souhaitais. Ce que j’appréciais, chez Bernard, c’était son art de transformer n’importe quelle personne en personnalité. Avec lui chacun avait du génie. Que dire quand ses invités étaient remarquables ! Comme moi, par exemple. Vous en doutez ? Alors, pourquoi m’invitait-t-il si souvent, le Bernard, hein, pourquoi ?
Vie quotidienne
Faites suer le burnous du Père Noël !
Croyez-vous au Père Noël ? Non ? A votre âge ? Vous avez tort ! Quant à moi, comment pourrais-je ne pas y croire avec tout ce qui m’arrive ? Encore dernièrement, comme je vous l’ai déjà dit, je trouve une femme sur Internet pour un ami qui est dans la peine sentimentale. Au passage, je happe une postulante avec laquelle je vis une histoire hors norme : Bien que spiritualiste et que je ne le sois pas à sa façon, elle accepte le principe de créer avec moi, et selon les exigences de l’art, une relation que nous considèrerons comme une œuvre dont la matière est notre vie. Ainsi sont satisfaites les exigences d’absolu spiritualiste de ma compagne et les miennes, esthétiques. Nous relatons cette aventure hors du commun dans un livre, LUIS @ ELSA. C’est tout récent. Il sera peut-être édité demain ! Alors, comment puis-je ne pas croire au Père Noël et qu’il ne m’inonde pas de bienfaits, ainsi que mon entourage ? Extraordinaire … ? Non, pas tant que ça, parce que chaque matin, en me réveillant, je demande à la vie
: ” – Que vas-tu m’offrir de magnifique aujourd’hui ? “.
Bref, je me mets en état de recevoir comme ” présent ” un sujet d’émerveillement. Et c’est parce que je demande que je reçois ! Ce n’est pas plus compliqué que ça ! Ainsi, mes journées sont une suite d’événements peu ordinaires que j’appelle des contes de faits.
Mes ” enfants “, faites comme moi ! C’est chaque jour que vous devez mettre vos chaussures, vos bottes, vos transpalettes et vos remorques ( s’il y a de la place ) devant la cheminée ! Elles se rempliront automatiquement de cadeaux.
Demandez ! Et vous aurez ! Le Père Noël, la vie, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Vous en doutez ? Regardez bien !
Vie quotidienne
L’autosuggestion salutaire
A quoi sert-il d’être heureux si on n’en est pas conscient et si on ne s’en réjouit pas ? Si on ne s’entretient pas par la répétition dans cette agréable disposition ? Ma façon de m’autosuggestionner est de dire un nombre incalculable de fois pas jour, comme un tic :
– ” Ah que c’est beau ! “….
…expression qui alimente les aimables moqueries de mon entourage. Lorsque je décroche le téléphone, j’entends parfois :
– ” Ah que c’est beau ! “
avant de savoir qui me parle ! Au cours d’une réunion amicale, j’entends des ” Ah que c’est beau ” au sujet de tout et de rien ! En variante, ” c’est fabuleux ! “. Alors, il est inutile de préciser que lorsque quelqu’un me parle de ses malheurs je dise :
– ” Oh là-là , le ( ou là ) casse couille, faisons la brève. Ou bien je peux t’être utile, tu me dis en quoi, et je ferai ( ah, si c’était possible de faire semblant, alors ! ) le maximum pour t’être utile. Mais si je ne sers à rien, garde pour toi tes ennuis ! “.
Par extension, et peut-être parce que je ne suis pas sentimental, la mort d’un être cher qui afflige profondément les autres ne me bouleverse pas. Certes, pendant quelque temps, je pense avec émotion à celui ou à celle que je ne reverrai plus. Mais si partir c’est mourir un peu, mourir c’est partir totalement ! Alors, je laisse vite mes morts là où je ne leur suis plus utile. Je les sollicite encore moins. Jusqu’à preuve du contraire ils ne peuvent pas plus pour moi que moi pour eux. Et je reviens vite à mes moutons terrestres avec lesquels j’ai tant à faire, dans un laps de temps qui se réduit avant que mon tour arrive de partir !
Vie quotidienne
Mon idéal : embellir la vie
Je pense que la fonction la plus élevée de l’homme est, avec le jeu et le dédoublement de soi, d’embellir sa vie et celle des autres. C’est devenu mon idéal.
Voici une belle histoire. J’avais une vingtaine d’années, je vivais seul à Paris avec des moyens très modestes. Par le hasard des rencontres, je fréquentais des amis très riches. Peu avant les vacances de Noël, ils me proposent de partir avec eux aux sports d’hiver. Impossible ! Pas d’argent. Peu après, un membre de la bande me dit qu’il n’a pas le temps de renouveler son équipement. Comme nous avons la même taille, il me demande si je veux lui faire les achats nécessaires. Il habitait le seizième arrondissement. Je m’équipe dans une boutique de luxe proche de son domicile et lui remets ce que j’avais acheté pour lui. Il s’est alors passé un événement tellement important pour moi qu’il a très vraisemblablement déterminé cette passion qui m’a toujours animé : embellir la vie, celle des autres et la mienne. Mon ami me dit :
– ” Parfait ! Puisque tu es bien équipé, nous t’invitons à venir aux sports d’hiver avec nous “. Cet ami, c’était François Solo qui, depuis, a fait une belle carrière dans la caricature. François, je n’oublierai jamais ton geste.
Encore une autre preuve qu’il est facile d’embellir la vie. Récemment, je suis invité par mon ami intime, le sculpteur Phillip King, à venir passer quelques jours chez lui à Londres. Dès notre premier contact je me préoccupe de lui être utile. Cela tombe bien, il lance une nouvelle affaire. Constatant que les prix chinois sont très bas, en particulier pour la reproduction à l’identique ou agrandie de sculptures, il compte proposer à ses collègues britanniques de faire réaliser leurs modèles dans les ateliers spécialisés de Shanghai qui travaillent déjà pour lui. Je lui demande s’il dispose d’une plaquette pour informer ses futurs clients. Non, me dit-il. En moins d’une semaine, je crée sa plaquette selon ses indications. Cette mission accomplie, je lui fais savoir qu’il n’est pas normal qu’un sculpteur de son envergure n’ait pas de site. Il en convient mais il ne voit pas comment le réaliser. Je propose que nous mettions au point le cahier des charges de ce site. Il est d’accord. Nous choisissons les rubriques à présenter et les ordonnons dans une structure cohérente. Il m’adressera bientôt le contenu de chaque rubrique pour que je le présente sur du papier à l’identique de ce qu’il sera sur un écran. Le transfert du papier à l’écran sera réalisé par Brice Fontaine, un jeune et brillant ingénieur en fin d’études. À ce sujet, c’est fou les services que rendent les jeunes quand on les sollicite ! Et voilà comment mon ami va avoir son site ….
Et moi aussi je vais en avoir un, de site, mais pas informatique ! Parce que conçu pour que j’y vive par mon ami périgourdin Michel. Il faut dire qu’il y a un an je l’ai aidé ( sans trop de mal ) à gérer un conflit avec un de ses locataires qui ne le payait pas. Récemment, Michel me fait savoir qu’il a aménagé un espace habitable avec chambre à coucher et salle d’eau dans un des hangars de sa propriété. Il a même pensé à installer une prise électrique près du lavabo au cas où j’utilisais une rasoir électrique ! Comment ne pas être ému par ce témoignage d’amitié quasi familiale ? Et il y en a encore qui ne croient pas au Père Noël ! Les ” pôvres ” !
Alors, compliqué d’embellir sa vie et celle des autres ? N’hésitez plus. Embellissez ! Vous savez maintenant comment ! Sans oublier que la meilleure façon de recevoir c’est de commencer par donner, principe d’inversion oblige !
Vie créatrice
Mon entrée dans les arts plastiques
C’est le film de Clouzot ” Le mystère Picasso ” qui m’a ouvert la porte du monde de l’art. Dès la première séance, c’est le choc. J’ai revu plusieurs fois le film, au moins 20 fois, et un jour, je me suis surpris à faire des dessins d’un genre particulier, au sujet desquels, Claude Thabet que j’avais consulté, m’a fait savoir qu’il représentaient des modèles à réaliser en métal. D’où mon apprentissage dans l’atelier du ferronnier d’Art Robert Lempereur qui a bien voulu m’accueillir chez ses compagnons alors que je n’avais aucune formation ….. Inouï, quand j’y pense ! J’étais enthousiaste. Cela lui suffisait. Et cela a suffi pour qu’en un an je maîtrise les techniques qu’il m’apprenait. Merci, Monsieur Lempereur !
J’aurais pu, comme tant d’autres, commencer sordidement à réaliser mes créations dans un atelier équipé sans moyens suffisants et vendre mes productions au petit bonheur la chance. Mais pour moi, l’art de vivre est toujours passé avant l’art tout court ! L’artiste maudit, très peu pour moi ! Je me suis ainsi détourné, ( temporairement, je l’espérais ) de l’activité plastique, pour exercer les métiers lucratifs de représentant, puis d’Agent d’usine, et enfin de conseil d’entreprise, dans l’espoir d’amasser vite de quoi créer un atelier bien équipé, tout en ayant une vie de famille confortable. L’aggravation de la crise économique ne m’a pas permis de basculer à 100/100 dans la création. Mais le monde des affaires m’a offert le triple avantage de me donner les moyens de bien vivre et de ne faire que ce qui me plaisait tout en étant maître d’une grande partie de mon temps, ce qui est exceptionnel. Et en plus, les négociations telles que je les ai pratiquées, c’est-à-dire dans l’esprit ” gagnant-gagnant ” sont très amusantes.
Ainsi, globalement, j’ai consacré un jour sur deux à gagner des sous dans la joie, et l’autre, à créer dans le bonheur une vie de famille, des amitiés et relations d’une qualité exceptionnelle,
Ainsi que des sculptures, dessins et textes ……
En guise de conclusion
Voir autrement : La réalité n’est pas ce que l’on voit ou que l’on en dit. Souvent, le principe d’inversion et la pensée suppositoire rectifient la vision de chaque chose en nous la faisant voir comme elle est … dans ce monde sans dessus dessous.
Le pouvoir des mots : Au commencement était le verbe, soit la communication. Elle est à la base de tout. Et ce qui la constittue, ce sont les mots, et les paroles, . Notre liberté d’action est déterminée par notre aptitude à interpréter les messages ( mots ou paroles ) reçus et à en émettre pour produire les réactions que nous souhaitons. La recherche constante d’une maîtrise optimale des mots m’a servi dans toutes mes activités. Dans les affaires, pour gagner plus en travaillant un jour sur deux. Dans ma vie, pour m’évader d’une réalité médiocre ( jouer avec les commerçants, imaginer des histoires, etc. ), et pour modifier le cours des choses ( l’amie trouvée pour Boris, etc. ). Le pouvoir transformateur des mots est formidable.
Demander : Osons demander : Comment recevoir si on ne demande rien ? Demandez en permanence ! A qui ? A la vie. Au Père Noël, si vous préférez ! Demandez et vous aurez !
Finalement mon maître mot c’est CHANGER !
Quoi, c’est tout ? Plutôt simplet mon système personnel ! L’incroyable est qu’il fonctionne à mon entière satisfaction ! C’est à vous dégoûter de faire des études pour apprendre à créer et à gérer des systèmes complexes, d’être initié aux subtilités des philosophies pondues par les géants de la pensée universelle, par les initiés de l’Esprit Divin et par les guides inspirés des religions ou des sectes asiatiques ? Cela sert à quoi ces géants et ces initiés qui se sont tant décarcassés, pour des gens comme moi ?
Le choix fondamental de toute personne est de suivre ou de précéder.
Suivre, c’est plus simple disent les conformistes. Ils ont leurs raisons que je respecte.
Précéder semble à première vue plus difficile. Vous vous rendez compte, il faut tout fabriquer soi-même ! C’est précisément ce qui transforme chaque instant en moment merveilleux à vivre. Au début de toute réflexion, je vide mon esprit de ses croyances, en particulier de celles que je considère comme des certitudes ! Mes deux principaux outils : le principe d’inversion, la pensée suppositoire. avec eux, je cherche des réponses à une immense curiosité de tout, des choses et des gens. Je trouve toujours des réponse qui s’enchaînent sans fin. Le funiculaire de mes pensées va vers un infini que je sais n’atteindre jamais. Seulement m’en approcher….
Sans croyances, sans engagement, j’évite les inévitables déceptions que l’on a en adhérant aux systèmes qui prétendent changer l’homme ( religions ) et le monde ( politique ). J’ai quitte le troupeau des cocus de l’histoire des benéts qui en ont suivi aveuglément d’autres. Du point de vue intellectuel, je me suis libèré des torquemadas de la pensée conformiste en laissant ses tenants s’emberlificoter dans la manipulation des notions de vérité et d’erreur qui sont la cause des pires calamités dont souffre l’humanité.
Croyez moi, ” En vérité je vous le dis ” (!!! ), voici mon dernier mot, Jean-Pierre ! Je me suis libéré des contraintes du réel dans ce qu’elles ont de médiocre, désagréable, parfois même nuisible, par le doute qui est le parti pris premier de qui veut vivre lucide et par le jeu qui est la plus noble activité qui soit, créateur ou modificateur d’une réalité désagréable ou carrément inacceptable.
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